LA GRAVURE
La gravure sur cuivre à la pointe sèche, au burin et à la manière noire est sans doute la technique la plus ingrate qui soit. Outre un dessin très maîtrisé, elle exige une habileté sans faille et une patience d’ange. Inutile de commencer à graver une plaque si vous n’êtes pas dans de bonnes dispositions, l’erreur n’est pas admise, on ne gomme pas, on ne recommence pas, toute entaille du métal est définitive.
Catherine Farvacques la pratique avec bonheur depuis 1999, ce qui lui donne malgré tout l’occasion de piquer quelques rognes.
Car le périlleux de l’affaire ne s’arrête pas à la gravure de la plaque, qu’elle doit ensuite tirer sur sa presse tout en domptant nombre paramètres comme température de l’encre et de la plaque, pression des rouleaux, humidité du papier, hygrométrie de la pièce, essuyage de la plaque, régularité du mouvement … pour parvenir à un tirage d’une parfaite densité et propreté tout en étant recouverte d’encre de la tête au pied.
Ce qui explique que chaque tirage est différent du suivant.
Catherine Farvacques tire pour chaque plaque, en plus de quatre épreuves d’artiste, seulement trente épreuves, de manière à conserver jusqu’à la fin du tirage une qualité optimale.